1955 La vie de notre Société 2

Les Amis de Flaubert – Année 1955 – Bulletin n° 7 – Page 63

 

La Vie de notre Société

 

Dimanche 20 mars 1955 : Conférence par M. Jean-Hervé Donnard sur L’Éducation sentimentale, p.63-64 ‒ Dimanche 8 mai 1955 : La Société des Amis de Flaubert célèbre le 75e anniversaire de la mort de Gustave Flaubert, p. 64-65 ‒ Jeudi 19 mai 1955 : Visite au Pavillon de Croisset et au Musée Flaubert, p. 65 ‒ Dimanche 3 juillet 1955 : La Société des Amis de Flaubert fait un périple régional, p. 65-66 ‒ Samedi 9 juillet 1955 : Remise au Musée Flaubert de l’Hôtel-Dieu de Rouen d’une toile de Me Paul Delaine représentant le pavillon de Croisset, p. 66-67 ‒ Samedi 23 juillet : L’association normande à Rouen, p. 67 ‒ Légion d’honneur, p. 68

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Dimanche 20 Mars 1955

Conférence par M. Jean-Hervé Donnard

sur L’éducation sentimentale

Le dimanche 20 mars 1955, la Société des Amis de Flaubert a entendu une remarquable conférence de M. Jean-Hervé Donnard sur L’Éducation Sentimentale et la genèse littéraire du célèbre roman. Il nous a apporté la certitude, une fois encore et comme les précédents conférenciers, que Gustave Flaubert n’est pas près de cesser de passionner les érudits de France.

Présentant le conférencier, M. le Proviseur Bréant rappelle les succès scolaires remportés dans notre vieux lycée par Flaubert et Bouilhet, mais aussi dans le même temps par un certain Frédéric Pécuchet, d’Yvetot, Prix d’honneur de mathématiques spéciales.

M. Jean-Hervé Donnard s’est attaché à mettre en lumière la nouveauté de l’Education Sentimentale de 1869, par rapport aux précédents romans de Flaubert. Les thèmes de Madame Bovary, ceux de la première Éducation s’y retrouvent. Et Mme Jeanne-Marie Durry nous montrait récemment que Flaubert a fait passer dans son grand livre le frémissement de sa sensibilité et l’essentiel de son être.

M. Jean-Hervé Donnard ouvre devant nous d’autres perspectives, celles qui donnent à L’Éducation Sentimentale ses assises sociologiques. Pour traduire le climat de l’époque qu’il voulait décrire, celle de la Révolution de 1848, Flaubert a eu recours à d’abondantes lectures. Les pionniers du socialisme d’alors, Saint-Simon, Proudhon le retiennent. En face du capitalisme triomphant, il vise à peindre la résistance populaire, les idées au nom desquelles on mettra en cause l’ordre établi. Ces idées, il les incarne en des personnages, restant lui-même observateur immobile au milieu des contradictions, incarnées en un Deslauriers, un Dambreuse ; il a peint les contradictions qui furent celles de son temps. Il a su les décrire de telle manière qu’aujourd’hui elles conservent leur vérité et leur vie.

Non pas qu’il ait su discerner les valeurs propres du socialisme, qu’il lui eût fallu atteindre à travers la phraséologie et la philosophie fumeuses des Saint-Simoniens, Cette phraséologie, cette philosophie, on devine combien elles devaient mettre en boule Flaubert. Il eût fallu, derrière cette forme, saisir une pensée en laquelle s’affirmait une exigence de justice, la recherche d’un équilibre économique où toutes les valeurs seraient reconnues. Le généreux Flaubert, bourgeois qui honnissait les bourgeois, n’a pas senti se préparer l’avènement d’un renouvellement du monde, ni même les possibilités de cet avènement. Il renvoie dos à dos les antagonistes, dans une conclusion d’un sombre pessimisme.

Mais M. Jean-Hervé Donnard, qui en a fait un inventaire minutieux, développa devant nous la richesse de la documentation que Flaubert accumula pour replacer ses personnages dans le contexte de leur époque. Précieux travail, de l’intérêt le plus vif. Durant le temps qu’il parla — qui parut court — ses auditeurs remontèrent à la lettre des sources du roman aux sources de la réalité.

M. Jacques Toutain remercia M. Jean-Hervé Donnard de son remarquable exposé qui fournit une contribution de premier ordre aux recherches sur les sources flaubertiennes.

(« Paris-Normandie », 22-3-1955).

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Dimanche 8 Mai 1955

La Société des Amis de Flaubert célèbre le 75e anniversaire

de la mort de Gustave Flaubert

La Société des Amis de Flaubert a commémoré avec beaucoup de succès à Rouen et à Croisset, au cours de deux cérémonies, le dimanche 8 mai 1955, le 75e anniversaire de la mort de Gustave Flaubert, décédé à Croisset le 8 mai 1880. Ces deux cérémonies n’ont manqué ni de charme, ni d’intérêt.

La première se déroula en fin de matinée, au rez-de-chaussée au pavillon natal, à l’Hôtel-Dieu. Accueilli par M. Jacques Toutain, président de la Société, et par M. René-Marie Martin, conservateur du musée de l’Hôtel-Dieu, le Dr Galérant prononça une bien jolie conférence. Le thème en était : le père et le grand-père de Gustave Flaubert.

Le grand-père, Nicolas Flaubert, exerçait la profession de vétérinaire. C’était sous la révolution. À Nogent, il passait pour habile, eut quelques ennuis avec le tribunal de Fouquier-Tinville, échappa de peu à la guillotine et rentré chez lui, après avoir été condamné à la « déportation », confia son fils Achille-Cléophas au collège de Sens.

En sortant de Sens, Achille-Cléophas entra à l’école de Médecine de Paris que dirigeait Thouret, le frère du conventionnel rouennais. Qui le poussa dans cette destinée ? Pas son père apparemment, qui avait désiré le faire admettre à Polytechnique.

Achille-Cléophas fit donc sa médecine.

Gustave brossant dans Madame Bovary le portrait de son père sous les traits du « Dr Larivière », écrit que ce dernier faisait partie de cette pléiade de praticiens sortie « du tablier de Bichat ».

Le docteur Galérant note que le docteur Achille-Cléophas Flaubert, alias Larivière, n’avait pu avoir Bichat pour maître. Attendu que Bichat est mort en 1802 à l’âge de 31 ans et qu’aussi bien il était physiologiste et non chirurgien. En réalité, il était plutôt le disciple de Broussais qui préconisait la diète et la saignée.

D’après le Dr Galérant, ce serait Dupuytren qui aurait conseillé à Achille-Cléophas Flaubert de venir à Rouen, où le Dr Laumonnier, médecin-chef de l’Hôtel-Dieu avait besoin d’un aide.

En 1810 déjà expérimenté, Achille-Cléophas retourna à Paris, passa sa thèse et réintégra Rouen. Il s’installa 8, rue du Petit-Salut, dans une maison détruite pendant les bombardements, bien connue des peintres qui avaient rendu célèbre son escalier renaissance.

C’est dans cet immeuble que naquit le fils aîné du chirurgien, Achille. En 1815, le Dr Flaubert, bonapartiste notoire, échappant à de noires intrigues politiques, fut nommé médecin-chef, quelques jours avant Waterloo. Le vieux Dr Laumonier était en effet malade, usé, impotent.

C’est à cette promotion que Gustave Flaubert dut de naître à l’Hôtel-Dieu où son père était venu habiter.

Achille-Cléophas Flaubert fut un chirurgien exceptionnel. À cette époque l’anesthésie, seulement pratiquée à partir de 1840, n’existait pas. Il fallait faire trés vite pour couper un bras ou une jambe. Souvent les patients mouraient sous le choc. Le seul moyen de lutter contre l’intensité de la douleur était de faire très vite. Le Dr Lerefait a confié à l’un de ses parents qui le rapporta au Dr Galérant, que la dextérité d’Achille, fils d’Achille-Cléophas Flaubert était non moins inouïe. Il affirmait avoir vu le Dr Flaubert opérer un malade qui fumait la pipe : « Entre deux bouffées, la jambe tomba ».

Cependant Achille-Cléophas Flaubert mourut le 15 janvier 1846, au cours d’une opération effectuée par son fils virtuose.

Quelques jours plus tard, dans le même pavillon de l’Hôtel-Dieu, le même Achille Flaubert accouchait sa sœur. Hélas ! la malheureuse fut emportée des suites d’une fièvre puerpérale.

On imagine tout l’attrait de la conférence du Dr Galérant, présentée sobrement et avec un humour discret. M. Jacques Toutain le remercia chaleureusement. Puis il remit à M. René-Marie Martin deux copies du diplôme d’exemption d’Achille-Cléophas Flaubert. Le rédacteur de ce certificat écrivit d’ailleurs « Cléopatre » au lieu de Cléophas. Puis on se sépara non sans avoir visité la chambre natale, objet de tous les soins de M. Martin.

L’après-midi, par un temps magnifique, Mr Bernard Tissot, adjoint aux Beaux-Arts, présida la seconde réunion littéraire comme il avait présidé la première. M. Toutain créa l’ambiance avec beaucoup d’érudition, rappelant ce qu’avait été la propriété des Flaubert et se félicitant de la parfaite conservation de ce qui en subsiste.

Me Bernard Tissot, dans sa réponse, devait indiquer que la ville se préoccupe actuellement de remettre en place la statue de Flaubert, de Beunstamm, ou plus exactement une copie de celle qui fut fondue par les Allemands. Ce bronze se trouvait rue Thiers, le long du musée Le Secq-des-Tournelles. Toutefois, Me Tissot interroge les Rouennais et leur demande s’il faut restaurer la statue au même endroit, ou en choisir un autre. Pourquoi pas la place Cauchoise ?

M. Toutain clôtura cette journée Flaubert en lisant d’émouvantes pages écrites par Caroline Franklin-Grout, la nièce de Gustave Flaubert.

Puis il dit avec infiniment d’enthousiasme et de sensibilité, une lettre d’amour de Flaubert. Le matin, à l’Hôtel-Dieu, A.-P. Pani avait lu avec vigueur la page de Madame Bovary où il est question du « Docteur Larivière ».

Paris-Normandie, 9-5-55.

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Jeudi 19 Mai 1955

Visite au Pavillon de Croisset et au Musée Flaubert

Un groupe d’excursionnistes de Bièvres (Seine-et-Oise), sous les auspices du Touring-Club de France, est venu le jeudi 19 mai 1955 visiter le Pavillon de Croisset et le Musée Flaubert de l’Hôtel-Dieu de Rouen. Ils ont été accueillis et guidés dans les salles par les délégués de notre Société.

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Dimanche 3 Juillet 1955

La Société des Amis de Flaubert fait un périple régional

Gustave Flaubert, en écrivant « Madame Bovary » ne se doutait certainement pas que cent ans après, les éléments de ce prestigieux roman seraient l’objet de recherches passionnées. Ne se contentant point de vérifier les manuscrits et les brouillons, les Amis de Flaubert ont organisé, dimanche 3 juillet, un voyage en autocar dans notre région, voyage qui a pris l’allure d’un remarquable périple.

Partis dès le matin, après un, bref salut au pavillon de Croisset, la caravane s’est tout d’abord rendue à Déville, à l’emplacement où fut jadis la propriété Flaubert (laquelle fut vendue en 1844) pour y reconnaître, reçue par M. Georges Lanfry, les vestiges de cette propriété dont il reste le balcon de pierre, la rampe en fer forgé et la cour intérieure. Une demi-heure après les flaubertistes étaient à Tôtes (où Flaubert situe la première partie du roman) pour y admirer l’auberge du Cygne dont le cachet est demeuré si vivant, la place de la Mairie avec ses halles et ce charmant village où Emma Bovary connut ses premières rêveries. À Saint-Maclou-de-Folleville, ce fut la visite à la jolie ferme que possédait A.-Cl. Flaubert, père de l’écrivain, revendue par lui en 1839, et sur le sol de laquelle Gustave prit peut-être une partie des éléments de la description de la ferme du père Rouault, où Charles Bovary fait la connaissance d’Emma. À 11 heures, la Société était reçue au château de Grigneuseville par le comte et la comtesse de Toulouse-Lautrec, villégiature charmante au milieu de ses grands hêtres et tout embuée encore du souvenir d’Augusta de Cabuel, comtesse de Grigneuseville, pour laquelle Flaubert eut une profonde sympathie, et qui fut une des plus grandes dames et correspondancières du siècle passé.

À Forges-les-Eaux, ce fut à travers les rues ensoleillées de la jolie localité, un rappel de l’excursion que fit, l’an dernier, la Société Flaubert. Tour à tour, on se rendit au Mont-des-Leux, à la maison Beaufils (où les Flaubert séjournèrent en 1848), sur la place de l’ancienne église et à la Vaine-Pâture. On parvint ensuite par la riante vallée de l’Andelle, au Héron, où se dressait jadis le fastueux château de la famille de Pomereu, château malheureusement aujourd’hui détruit, mais que rappelle sans le moindre doute possible, celui de la Vaubyessard où la tendre Emma connut ses premiers émois.

Du Héron, ce fut ensuite la poussée vers Ry, ce charmant village qui conserve par ses maisons bien alignées au long de son unique grande rue, une ambiance toute romantique. Les flaubertistes furent reçus à la mairie par M. Alix, maire de Ry, et par M. Vérard, président du Comité Bovary. La visite fut effectuée avec autant de courtoisie que de perfection, rien ne décelant (si la chose eut pu exister d’ailleurs, ce qui n’est certainement pas) le moindre, antagonisme entre le Crevon et l’Andelle.

Douze heures après leur départ ; les flaubertistes, montés cette fois dans un véhicule plus rapide que l’ « Hirondelle », revenaient à Rouen, l’esprit encore tout chargé de tant de visions rapides mais utiles, parmi lesquelles celle du grand romancier geignant il y a cent ans, à Croisset, sur son « infernal bouquin », n’était pas la moins attachante.

L’excursion était conduite par M. Jacques Toutain-Revel, président des Amis de Flaubert ; M. René Herval, président des Écrivains Normands ;  elle comprenait un nombre important de voyageurs parmi lesquels M. Robert Eude, de l’Académie de Rouen ; M. André Dubuc, président de la Société Libre d’Émulation ; M. Tilmans, l’artiste peintre, et la plupart des membres du Comité des Amis de Flaubert.

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Samedi 9 Juillet 1955

Remise au Musée Flaubert de l’Hôtel-Dieu de Rouen d’une toile

de Mme Paule Delaine représentant le Pavillon de Croisset

L’Hôtel-Dieu de Rouen, où naquit Gustave Flaubert, garde pieusement son souvenir. Un Musée Flaubert et d’Histoire de la Médecine, dont M René-Marie Martin est le distingué conservateur, occupe neuf salles de la maison où naquit le père de Madame Bovary.

Ce musée qui s’enorgueillit de posséder environ mille pièces, vient de s’enrichir d’une œuvre nouvelle : une huile de Mme Paule Delaine, représentant le pavillon Croisset, que son auteur a généreusement offerte pour que le lieu où mourut Flaubert fut évoqué là où il naquit.

Une cérémonie très simple, mais très suivie s’est déroulée, à cette occasion, le samedi 9 juillet 1955, à 14 h. 30, au Musée Flaubert. Devant l’œuvre de Mme Paule Delaine, M. René-Marie Martin prit la parole pour dire sa gratitude à la donatrice, souligner les mérites de cette belle toile et remercier aussi M. Cultru, directeur du Centre Hospitalier, de sa sollicitude pour le Musée Gustave Flaubert. .

À son tour, M. Jacques Toutain-Revel, président des Amis de Flaubert, exprima sa reconnaissance à Mme Paule Delaine et souhaita que ce don contribue à intéresser au grand écrivain une élite sans cesse accrue.

Des fleurs furent offertes à Mme Paule Delaine.

Celle-ci, invitée à expliquer dans quels sentiments elle avait peint la toile que tous admiraient, expliqua comment elle avait été émue par l’atmosphère romantique d’un jour d’hiver estompant les couleurs, à Croisset. Et comment elle avait rendu cette tristesse poignante.

Assistaient à cette cérémonie : MM. Alexandre et Lemonnier-Leblanc, conseillers généraux ; Ricaud, premier président de la Cour d’Appel ; Fouyé, conseiller à la Cour ; Maurice Pellet et Robert Eude, de l’Académie de Rouen ; Gorge, président des Amis des Musées ; Cultru, directeur du Centre Hospitalier Régional ; Mlle Élisabeth Chirol, adjointe à M. le conservateur du Musée des Beaux-Arts ; le sculpteur Richard Dufour ; Pierre Pani, Senilh, Creignou, des Amis de Flaubert, etc.

Pans-Normandie, 11-7-1955.

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Samedi 23 Juillet

L’Association Normande à Rouen

L’Association Normande, cette puissante Société, fondée en 1842 par le grand historien Arcis (ou Arcisse) de Caumont, qui a son siège à Caen, mais rayonne sur les cinq départements normands, a tenu ses assises régionales à Rouen, du mercredi 20 juillet au dimanche 25 juillet dernier.

Groupés derrière leur très actif président le Dr Gosselin, un organisateur de grande classe et d’un exceptionnel dévouement, les Normands, au nombre d’une centaine, ont parcouru en tous sens pendant cinq jours le département de la Seine-Maritime, franchi deux fois le fleuve, roulé en autocar dans tout le Pays de Caux, tout le Pays de Bray, les environs de Rouen, les forêts domaniales, les plages du littoral, visité plus de vingt châteaux et manoirs où ils furent magnifiquement reçus, parcouru les rues de Rouen éclairées le soir, entendu le carillon de la Cathédrale, et deux conférences de M. Maurice Durand sur la Louisiane, Cavelier de la Salle et le Canada, et de M. René Herval, sur Madame Bovary. Allant à Duclair, et bien que la chose ne fût pas prévue, les voyageurs se sont arrêtés quelques instants au Pavillon de Croisset (ils avaient vu trois jours avant la maison de Corneille à Petit-Couronne), où ils ont visité le jardin et le site.

Les aimables et infatigables Normands avaient bien voulu comprendre parmi leurs voyageurs, MM. Toutain-Revel, président de notre Société, et René Herval, président des Écrivains Normands.

Il est à souhaiter que d’autres échanges culturels aient lieu entre Haute et Basse-Normandie, afin que tous les Normands se retrouvent dans la même ambiance et dans la même foi envers notre belle province.

Légion d’honneur

M, Mac-Grath, Secrétaire général du département de la Seine-Maritime, qui vient d’être nommé Préfet des Basses-Alpes, un de nos fidèles adhérents et écrivain de talent, vient de recevoir la Légion d’honneur. (Décret du 4 mai 1955. J. O. du 14 mai 1955). Nous lui adressons nos vifs compliments.