Assemblée générale du 24 septembre 2022 : bilan moral de l’année 2021

Assemblée générale de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant,
24 septembre 2022

Rapport moral

Vie de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant
pour l’année 2021

Depuis l’année dernière, l’Association des Amis de Flaubert et de Maupassant (ci-dessous AFM) a changé de calendrier : nous sommes passés de l’année civile à l’année scolaire pour le programme des activités (mais pas pour le budget, qui lui reste, annuel). En raison de ce nouveau découpage de temps, la cotisation (inchangée) payée en 2022 sera valable jusqu’en juin 2023.

La particularité de l’année passée, c’est qu’elle a duré 18 mois : elle a inclus toute l’année 2021 et s’est prolongée jusqu’en juin et même en août de cette année. Pourquoi une telle amplitude ? Bien sûr en raison de la commémoration du bicentenaire de la naissance de Flaubert, qui a pris toute l’année civile 2021, et nous avons continué au premier semestre de cette année.

Il faudrait même remonter plus haut dans le temps pour inclure le travail de préparation, qui a commencé très en amont, quand Yvon Robert, alors maire de Rouen, a réuni pour la première fois toutes les institutions et les personnes concernées en mars 2019 pour commencer à réfléchir à l’événement à la fois local, régional, national et international puisqu’avec Flaubert, comme avec Maupassant en 1993 (centenaire de sa mort) et en 2000 (150 ans de sa naissance), nous avons la chance d’avoir un auteur qui a un fort ancrage territorial, par la biographie et par les lieux de l’œuvre, et en même temps une audience mondiale.

Notre programme s’est inscrit dans le vaste ensemble « Flaubert 21 », une coordination fondée par douze collectivités, dont la ville de Rouen, d’autres villes (Canteleu, Ry, Lyons-la-Forêt), la Métropole de Rouen Normandie, la Région Normandie, l’université de Rouen Normandie…

Notre association, qui a une longue histoire avec Flaubert, se devait d’être au rendez-vous historique de la commémoration.

À son niveau, l’AFM s’est investie autant qu’elle a pu, en particulier en participant au Comité scientifique et culturel mis en place par le collectif « Flaubert 21 » et au groupe d’experts, chargés de donner un avis sur chacun des projets présentés, et d’accompagner, de conseiller, dans la durée, les porteuses et les porteurs de projets qui en faisaient la demande.

Tout au long de cette année, les membres de notre association ont répondu à de nombreuses sollicitations des médias, et ils ont collaboré avec toutes les institutions. Un ouvrage collectif a vu le jour, réunissant de nombreux auteurs des AFM : La Normandie de Flaubert, éd. des Falaises, avec quatorze auteurs et des photos d’Éric Bénard (1.000 exemplaires vendus).

Nous avons participé à de nombreux catalogues :

– Dans la tête de Flaubert, catalogue de l’exposition aux Archives départementales de la Seine-Maritime ;

– La Fabrique de l’œuvre, catalogue de l’exposition des manuscrits à la Bibliothèque municipale de Rouen.

À titre individuel, Joëlle Robert a publié Un rêve de Flaubert ; Daniel Fauvel et Hubert Hangar : 3 volumes de Fortune & Infortune des Flaubert et deux guides touristiques et littéraires consacrés à la ferme de Saint-Maclou de Folleville et à la maison de Déville.

Deux journées d’études, avec la participation des AFM, ont été publiées dans la foulée : Hommage à Flaubert, journée organisée par le Consortium des sociétés savantes, et le dernier numéro du Bulletin de la Société libre d’émulation, présidée par Daniel Fauvel.

Tout au long de cette année et demie, nous nous sommes retrouvés à de nombreuses dates et dans des lieux divers :

– au Musée Flaubert le 8 novembre 2021, le jour de la première émission du timbre Flaubert, créé à l’initiative des AFM et pour le dessin duquel nous avons été consultés, et dans ce même lieu le 12 décembre, pour distribuer l’acte de naissance avec les Amis du Musée Flaubert et d’histoire de la médecine ;

– au cimetière monumental le même jour, sur les tombes de Flaubert, puis de Jules Senard, sous la conduite de Jean-Luc Brière ;

– à la bibliothèque patrimoniale Villon pour une journée sur les manuscrits et leur genèse ;

– au Musée national de l’éducation, rue Eau-de-Robec pour l’exposition sur Flaubert au collège, et au centre de ressources rue de Bihorel, tout près de la maison de Louis Bouilhet, pour une journée d’étude sur le même sujet ; exposition et journée placées sous la responsabilité de Joëlle Robert ;

– à la Mairie de Canteleu pour reconstituer la maison de Croisset (Guy Pessiot aux commandes)

– deux fois à Paris pour parler de politique au Sénat, à l’invitation de la sénatrice Catherine Morin-Desailly, qui a joué un rôle majeur dans « Flaubert 21 », et pour parler des rapports Flaubert et des Beaux-Arts, au Musée d’Orsay, ces deux colloques co-organisés avec le Centre Flaubert de l’université de Rouen, dirigé par François Vanoosthuyse, composante du laboratoire Cérédi ;

Et enfin, nous avons couronné l’année par une semaine en Bretagne, organisée par Gilles Cléroux et Hélène Le Fur : il a réuni vingt participants sur une partie de l’itinéraire suivi par Flaubert et Du Camp en 1847.

Les trois journées d’études (Flaubert collégien, politique et Croisset reconstitué) paraîtront à la fin de 2022 et en 2023, sous forme de hors-séries des Cahiers, Flaubert politique également en publication numérique sur le site Flaubert.

Le numéro 40 des Cahiers, disponible le jour de l’Assemblée générale, est entièrement consacré à Maupassant, avec les communications des journées « Histoire d’en rire » (par Catherine Botterel) et « Le Rouen de Maupassant et Maupassant à Rouen », organisée par Guy Pessiot.

Deux informations pour terminer.

En janvier, un petit groupe s’est rendu à Marseille, où était présentée l’exposition « Salammbô », dans un format différent, grâce à Jean-Luc Brière. Marseille, pour tous les flaubertiens, c’est Eulalie Foucault de Langlade et la nuit du 24 octobre 1840, quand le jeune homme revient de Corse. Ça s’est passé à l’Hôtel Richelieu, rue de la Darse, où Flaubert est venu en pèlerinage à chaque fois qu’il est passé par Marseille. Mais impossible de retrouver l’emplacement exact de cet hôtel. C’est maintenant chose faite grâce aux recherches de Myriame Morel-Deledalle, conservateur au Mucem, qui a retrouvé dans les archives l’adresse exacte de l’hôtel : 13 rue de la Darse, qui correspond aujourd’hui à la bijouterie Pellegrin, au 19 rue Francis-Davso.

Cette bijouterie fait partie du patrimoine littéraire concret, physique, comme la tombe au cimetière. Les AFM entretiennent régulièrement la tombe de Flaubert (celle aussi de Maupassant à Montparnasse), parmi nous en particulier Corinne Husson, et Guy Pessiot a conçu un panneau explicatif, posé sur la grille entourant le caveau de la famille Flaubert, qui permet désormais de bien identifier le « carré » Gustave Flaubert, la famille et les proches.

Ajoutons pour terminer que notre site Internet a reçu 308.000 visites en 2021.

Le rapport moral, présenté par Yvan Leclerc, président des AFM, est approuvé à l’unanimité des présents et représentés par des procurations.

Le rapport financier, présenté par Jean-Luc Brière, trésorier des AFM, est approuvé à l’unanimité des présents et représentés par des procurations.


Yvan Leclerc Jean-Luc Brière