Correspondance de Gustave Flaubert

Les Amis de Flaubert – Année 1958 – Bulletin n° 12 – Page 44

 

Correspondance de Gustave Flaubert

 
M. Gaston Bosquet — que nous remercions — veut bien nous communiquer le texte d’une lettre inédite écrite par Gustave Flaubert, à un destinataire inconnu, et acquise par lui à un libraire parisien.

Ce court billet était joint, par un amateur, à une édition originale de Festons et Astragales de Louis Bouilhet.

Quel est ce Billiard dont il est question ? De quand est datée cette lettre ? Lieu d’envoi ? Nous recueillerons les réponses avec plaisir.

Avis donc à Billiard de venir me voir au plus vite.

Je sais que Lemerre veut faire une édition des poésies de Bouilhet mais il faut s’entendre avec Lévy pour Melaenis, etc… !)

Bardou veut faire reprendre Madame de Montarcy à l’Odéon. J’ai insisté pour Faustine aux Français.

J’ai trouvé notre ministre exquis.

Je suis réconcilié avec d’Osmoy.

Tout à toi

G. Flaubert

Mercredi soir.

 

II

Dans le Bulletin n° 11 (page 49), nous avons reproduit une lettre de Flaubert à Mme Lepic. La date signalée était : 17 octobre 1875.

M. Raoul Duval nous a écrit à ce sujet, signalant que, recherches faites par lui, il faudrait lire : 17 septembre 1874,au lieu de : 17 octobre 1875,avec les motifs suivants :

« Il ne semble pas possible d’assigner à cette lettre la date du 17 octobre 1875, pour la double raison que ce jour-là tombait un dimanche et non pas un jeudi, et que Flaubert était alors à Concarneau. De plus, les faits auxquels il est fait allusion : lecture de la Féerie à Boulet, du Sexe Faible à Carvalho, mise en route de Bouvard, goutte du Moscove, sont d’un an antérieurs. Tout rentre dans l’ordre au 17 septembre 1874 — qui était un jeudi. Flaubert se trouvait bien à Croisset, préoccupé de toutes les questions retrouvées dans la lettre à Mme Lepic ».

Consulté, M. Boquet (à qui appartient cette lettre) a, avec beaucoup de bienveillance, tout en indiquant que la lettre dont s’agit portait bien à son en-tête : Croisset, jeudi 17, et le mot d’octobre à la fin du 2e paragraphe, autorisé la rectification sollicitée, ajoutant même, aimablement, que « c’est seulement, en effet, par la qualité et la précision de notre documentation que nous sentions la gloire du Maître ».

Un grand merci à nos deux amis.