La Bibliothèque Flaubert à Croisset

Les Amis de Flaubert – Année 1958 – Bulletin n° 12 – Page 52

 

La Bibliothèque Flaubert à Croisset

Dans son numéro 3° Trimestre 1957, la Revue des Sociétés Savantes de Haute-Normandie a publié un article de M. Rouault de la Vigne, intitulé « Inventaire après décès de la Bibliothèque Flaubert ».

Cet article, excellent, et dont nous conseillons la lecture, expose de façon parfaite ce que fut la bibliothèque Flaubert au décès de l’écrivain (8 mai 1880), ce qu’elle est devenue et de quelle manière cette bibliothèque, précieuse encore malgré les « écrémages » successifs dont elle a été l’objet depuis 75 ans, est revenue la propriété de Croisset où elle y est en dépôt.

Nous avons, à maintes reprises, parlé de ce retour et des modalités l’ayant précédé (voir notamment Bulletin n° 4).

Toutefois, une erreur s’étant produite dans le compte rendu paru, notre Société a cru devoir adresser à M. le Directeur-gérant de la Revue des Sociétés Savantes la lettre suivante :

ROUEN, le 27 Novembre 1957.

Monsieur le Directeur de la Revue des

Sociétés Savantes de Haute-Normandie.

ROUEN.

 

Monsieur le Directeur,

La Revue des Sociétés Savantes de Haute-Normandie, troisième trimestre 1957, a publié un excellent article de M. René Rouault de la Vigne, intitulé : « Inventaire après décès de la Bibliothèque de Flaubert ».

Voulez-vous autoriser notre Société à préciser que la Bibliothèque Flaubert qui appartenait effectivement à l’Académie Française comme l’ayant acquise de Louis Bertrand, a été donnée à l’Association des Amis de Flaubert, pour être déposée à la Mairie de Croisset-Canteleu (décision de l’Académie Française du 22 septembre 1949).

Les démarches et formalités de retour des précieux meubles ont été entreprises et conclues en commun par le Président de l’Association et le Maire de Canteleu-Croisset.

Il n’y a pas eu de nomination de Conservateur.

Je vous demande instamment de ne pas voir en cette précision le moindre désir d’avantager en quoi que ce soit notre Société ; ce serait une pensée impie, s’agissant de Flaubert, mais simplement l’utilité qu’il semble y avoir à compléter un article dont la lecture est profitable à tous, et dans un strict but de vérité, sans plus.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur,

l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.

Le Président.

 

Le quotidien Paris-Normandie (vendredi 21 mars 1958) et l’hebdomadaire Liberté-Dimanche (dimanche 23 mars 1958) ayant, à juste titre d’ailleurs, analysé en leurs chroniques littéraires le texte de M. Rouault de la Vigne, la Société des Amis de Flaubert a transmis à ces deux organes de presse la lettre ci-dessus reproduite, en attirant leur bienveillante attention sur la nécessité, semble-t-il, de cette légère mise au point, ce qui a été fait. Remerciements.