1963 La vie de notre Société

Les Amis de Flaubert – Année 1963 – Bulletin n° 23  – Page 30

 

La vie de notre Société

 

Sommaire : Notre réunion annuelle à Croisset, p. 30  – Notre sortie vers Mantes – Le Musée de L’Hôtel-Dieu – À propos de la tombe de Louise Colet, p . 30

Deuil, p. 31 – Visiteurs notables au pavillon de Croisset et à la Bibliothèque de la mairie de Canteleu, p. 31 – Succès universitaire, p. 31 – Un cercle Pierre Corneille à Rouen, p. 31

Nouveaux membres depuis 1962, p. 35

 

Notre réunion annuelle à Croisset

Elle s’est tenue le 12 mai, au Pavillon de Croisset, avec le concours de M. Jean Bruneau, professeur de littérature comparée, à la Faculté des Lettres de Lyon, qui entretint les nombreux auditeurs sur « Salammbô, roman de la lumière ». Nous le publions, en article dans ce bulletin. M. Jean Bruneau est l’auteur de la thèse sur « les débuts littéraires de Flaubert » soutenue l’an dernier en Sorbonne et parue depuis aux éditions Armand Colin. Ce jeune et brillant universitaire, rescapé des camps de déportation, a charmé l’auditoire par sa documentation et sa gentillesse. Nous le remercions d’avoir bien voulu venir de Lyon, honorer notre manifestation annuelle.

À la suite de la réunion de Croisset, nous sommes allés, en autocar, aux ruines de l’abbaye de Jumièges, visite qui fut commentée par le Président. Flaubert aimait Jumièges et plusieurs fois il y vint en voiture avec Tourgueneff ou George Sand. Manifestons notre regret que l’autocar mis gracieusement à la disposition des membres de la société n’ait point été complet, ce qui nous obligera probablement à modifier à l’avenir, notre réunion de Croisset.

**

Notre sortie vers Mantes

Avec quelques membres de la Société Libre d’Émulation qui s’étaient ¡oints à nous, nous sommes allés vers Mantes, par un temps agréable. Notre premier arrêt aux Andelys, avec la visite du château Gaillard, fut marqué au retour par la visite à la tombe d’Ernest Chevalier au cimetière du Petit-Andely, qui voulut être enterré auprès de sa mère. Sa tombe majestueuse est bien négligée aujourd’hui. Un autre arrêt à Vernon, où l’influence de la banlieue parisienne se fait sentir, puis la route des Crêtes, à la limite géologique du Vexin normand et français. À Mantes, l’auberge où descendaient Flaubert et Louise Colet est devenue un luxueux hôtel-restaurant. La ville s’est bien modifiée depuis que Bouilhet y résida et que Flaubert y séjourna. Au retour, nous avons pu voir de l’extérieur le jardin de Claude Monet à Givemy et l’étang aux nymphéas qu’il fit creuser au bord de l’Epte. Nous nous arrêtâmes longuement à l’église de Pont-de-l’Arche, construite par les moines de Jumièges, ainsi qu’à Gaillon, où le château des anciens archevêques de Rouen, dominant le coteau, est bien délabré et abandonné. Nous avons profité d’un des rares dimanches ensoleillés de cet été. L’an prochain, nous espérons aller à Étretat en passant par Le Havre. Nous nous efforcerons de faire notre excursion fin mai ou début de juin.

 

Le Musée de L’Hôtel-Dieu

Le Musée de la Médecine est réouvert depuis le début d’octobre. Grâce à l’initiative du Centre Hospitalier rouennais que nous remercions, il est ouvert tous les jours, sauf les mardis et jours de fête, de 9 heures à midi et de 14 heures à 20 heures. M. Hossard, pharmacien, en assure la direction et a mis en valeur tout ce qui intéresse la famille Flaubert.

 

À propos de la tombe de Louise Colet

Lors de notre passage au cimetière de Verneuil-sur-Avre l’an dernier, nous avions eu quelque peine à retrouver la tombe de Louise Colet. L’un de nos membres, M. Léon Pelleray, s’en est ému et a écrit à l’Association des Anciens Élèves des Roches, dont il est membre, de s’intéresser à son entretien. La « Feuille de Liaison » a reproduit sa lettre suggérant que les élèves actuels de cet établissement en soient chargés pour leur donner le culte du respect des célébrités littéraires. Nous le remercions de son initiative. D’autre part, nous avons écrit à la mairie et au Syndicat d’Initiative de Verneuil, pour leur faire part de notre surprise de ne pas voir signaler sur les dépliants, la présence de cette tombe et notre souhait de la voir flécher comme celle de Hérédia, à Bonsecours. M. Demaire, professeur de lettres au Lycée et adjoint au maire en est partisan. Il a quelque peine à convaincre ses collègues d’un puritanisme qui n’est plus du siècle.  À côté de sa vie intime plutôt volcanique, son œuvre littéraire personnelle demeure et qui n’est pas négligeable, mais pour nous, Amis de Flaubert, elle a été le sujet d’une suite de confidences littéraires exceptionnelles et nous voulons croire que finalement, la municipalité de Verneuil s’intéressera à cette tombe, comme le petit village de Villequier a pris en charge les tombes des Hugo et des Vacquerie, sans y être contrainte par des legs.

 

DEUIL

Notre collègue, membre des Amis de Flaubert, le docteur Jacques Émile-Zola, le fils du grand romancier, ami de Flaubert, est décédé cette année, quelques mois après son épouse, à l’âge de 72 ans. Il avait toujours manifesté une vive sympathie pour notre association. Nous prenons part au deuil des siens et à celui de la Société littéraire des Amis d’Émile Zola, qui a eu la délicate attention de publier un numéro spécial des Cahiers Naturalistes, avec de nombreux hommages à l’intention de ce fils qui, avec modestie et effacement, veilla au maintien et au développement de l’œuvre littéraire de son père et à sa critique.

 

VISITEURS NOTABLES AU PAVILLON DE CROISSET ET À LA BIBLIOTHÈQUE DE LA MAIRIE DE CANTELEU

Sont venus au cours des vacances, parmi les flaubertistes : M. Hemmunt Papin, professeur à Oxford (Angleterre),

M. Guyergyai, professeur de littérature française à l’Université de Budapest (Hongrie),

M. Bard, professeur à Syracuse (U.S.A.), qui ont tenu à rencontrer des membres de notre société.

SUCCÈS UNIVERSITAIRE

Parmi les plus jeunes agrégées de Lettres de cette année, citons Mlle Josette Othon, de Bihorel-les-Rouen, nommée au Lycée du Mans, qui en 1962, avait préparé son diplôme d’études supérieures, sous la direction de M. Pagosse, avec comme sujet : « Les sources normandes de Madame Bovary ». Nous voulons espérer que si elle prépare un sujet de thèse pour le doctorat, notre jeune Rouennaise songera encore à Flaubert.

UN CERCLE PIERRE CORNEILLE À ROUEN

L’idée était sous roche depuis longtemps. On regrettait qu’il n’y eût pas à Rouen, une société à la fois littéraire et théâtrale chargée du souvenir des frères Corneille et de leur époque. M. Yann Grandeau a constitué ce nouveau groupement et nous nous en réjouissons. Corneille étant avec Flaubert les demi-dieux rouennais. Rappelons que la veille de sa mort, Flaubert, avec un de ses amis médecins, passa une partie de la nuit à déclamer des stances de Corneille. Nous sommes, on ne peut plus à l’aise, pour saluer cette naissance et lui souhaiter longue vie et grande vitalité.

**

Les Amis de Flaubert – Année 1963 – Bulletin n° 23  – Page 35

Nouveaux membres depuis 1962

SEINE-MARITIME

Asselin (Dr) maire de Ry.

Canu Bernard, assurances, 30, rue du Général-Giraud, Rouen.

Delalain Simone (Mlle), 37, rue de l’Hôpital, Rouen.

Denis Jacques, agent commercial, 96, rue Jeanne-d’Arc, Rouen.

Douet René, inspecteur divisionnaire S.I.M., 72, rue Bouvreuil, Rouen

Forest, Carrefour du Livre, 33-35, rue Ganterie Rouen.

Gouellain Georges, horticulteur-paysagiste, 62, rue Verte, Rouen.

Gullhem Simone (Mme), directrice d’école, rue des Augustins, Rouen.

Lainé Émile, industriel, 10, rue Édouard-Fortier, Mont-Saint-Aignan.

Larpin P., directeur d’école, Bihorel-lès-Rouen.

Lebrun Pierre, Grand Hôtel de la Poste, 72, rue Jeanne-d’Arc, Rouen.

Lecouteulx de Caumont Hubert, 25, rue Saint-Charles, Versailles (S.-et-O.).

Lemoine Madeleine (Mme), surveillante des P. et T., Imm. Bourgogne, Sotteville-lès-Rouen.

Letondeur, conseiller juridique, 8, rue de la Savonnerie, Rouen.

Martin René-Marie, 4, rue Auguste-Houzeau, Rouen.

Pautier (Mme), École maternelle des Sapins, Rouen.

Pelluet Georges, ingénieur, 1, rue Saint-Jacques, Rouen.

Renoux Pierre, quincaillerie, 71 a, avenue de Caen, Rouen.

Rouffaud (Mme), rue Grand-Pont, Rouen.

Sédille Anne-Marie (Mlle), professeur de Lettres, Lycée des Bruyères, avenue des Canadiens, Sotteville-lès-Rouen.

Simon Micheline (Mme), professeur de Lettres, Résidence Andelle, Imm 8, rue Jacques-Boutrolle, Mont-Saint-Aignan.

CALVADOS

Blondel Geneviève, professeur, Lycée d’Honfleur.

Chennebenoist Jean, professeur, 123, rue du Maréchal-Leclerc, Deauville.

Deliencourt (docteur), radiologiste, adjoint au maire de Trouville.

PARIS

Bollème Geneviève (Mlle), chef de travaux à l’École des Hautes Études, 5, boul. Jules-Sandeau, Paris (16e).

Dreyfus Marie-Simone (Mlle), secrétaire de direction, 1, rue Massenet, Paris (16e).

Cailly Gérard, 135, rue Vineuse, Paris (16e).

Roberge Yves, Préfet, 1, rue du Bocage, Paris (15e).

VILLES ET SOCIÉTÉS

Barentin (Seine-Maritime).

Ry (Bourg de) (Seine-Maritime).

Amicale des Élèves de l’École Normale d’Institutrices, 9, rue de Lille, Rouen.

Les Échanges Culturels : Groepler, 7, rue du Docteur-Seguin, Rouen.

DÉPARTEMENTS

Lycée Gay-Lussac, 2, boulevard Georges-Perrin, Limoges (Haute-Vienne).

Hébert (Dr), boulevard Descazeaux, Angers (M.-et-L.).

ÉTRANGER

Bismut Roger, professeur de lettres, rue Marquez de Fronteira, 114, 4e D., Lisbonne (Portugal).

Bunge Gérard, University of Arizona à Tuchon (US.A.).

Cœurdacier Michel, président du Tribunal de Batna (Aurès, Algérie).

Douchin Jacques, lecteur français à l’Université d’Aarhus, Langenaes, Allée 45, Aarhus C (Danemark).

Ignotous Paul, journaliste, 33, Prince of Wales Mansions, Prince of Wales Privé-London S. W. 11 (Angleterre).

Klein Jean, étudiant, 164, avenue de Jette, Bruxelles 9 (Belgique).

Pulleyn John, professeur Departement of Modem Languages-University of Akron-Akron 4, Ohio (U.S.A.).

UNIVERSITÉ ÉTRANGÈRE

Université de l’État, Bibliothèque Centrale, Section Périodiques, B. P. 1825, Élisabethville (Katanga).

Université de Louvain, place Ladeuze (Belgique).