L’Affranchi, Sur Tourgueniev, études sur Flaubert

Les Amis de Flaubert – Année 1965 – Bulletin n° 26  – Page 43

 

Sommaire :

L’Affranchi, p. 43 ‒ Sur Tourgueniev, p. 44 ‒ Études sur Flaubert, p. 44-45

 

L’affranchi

Noté dans le Droit des Femmes (8 février 1870) sous la plume d’Amélie Bosquet à propos d’une critique théâtrale concernant une pièce en 5 actes de Latour de Saint-Ybars, intitulée l‘Affranchi. Sarah Bernhardt y jouait le rôle de Danaé.

« Danaé, c’est la femme-esclave remplie de haine et de perfidie, qui venge par la perte de son amant, l’outrage fait à sa beauté, son seul orgueil. Bérénice est une de ces femmes muettes et lascives, dont Salammbô a été le premier modèle »

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Sur Tourgueniev

Les Nouvelles Littéraires ont récemment publié trois lettres inédites d’Ivan Tourgueniev, adressées à Mme Delessert qui fut l’amie de Prosper Mérimée. Tourgueniev s’était réfugié à Londres depuis novembre 1870. A la fin d’avril 1871, un journal de Turin annonça la mort de Mme Paul Viardot, née Garcia, la sœur de la Malibran. L’information fut reproduite par l’Indépendance belge du 1er mai 1871, mais son mari Paul Viardot la démentit aussitôt. Tourgueniev écrivit à Mme Delessert pour demander un démenti au Temps. Aussi Tourgueniev put-il écrire le 6 mai à Flaubert : « Heureusement, mon cher ami, heureusement la nouvelle est complètement fausse. Mme V…, que je vois tous les jours, n’est pas plus morte qu’elle n’a 54 ans. Si la nouvelle avait été vraie, je crois que je n’aurais pas pu vous répondre ».

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Études sur Flaubert

Un Nogentais, M. Claude Chevreuil, a soutenu, en 1961, un diplôme d’études supérieures de lettres modernes, devant la Faculté des Lettres de Paris. Le directeur de ce mémoire était M. Castex, professeur. M. Chevreuil a bien voulu nous adresser le seul exemplaire dactylographié qu’il conserve. La première partie est consacrée à Nogent dans la vie de Flaubert, l’ascendance champenoise de sa famille, l’histoire de sa famille nogentaise, la maison qui fut celle où Flaubert passa des vacances, et les relations de Flaubert avec les Nogentais, comme en témoigne largement sa correspondance.

Puis M. Chevreuil nous donne le panorama de Nogent dans l’œuvre du romancier rouennais, et il termine par la découverte de Nogent dans l’Éducation sentimentale. Ce mémoire est abondamment illustré de photographies, de reproductions de tableaux et de plans utiles pour l’Éducation sentimentale. Nogentais d’origine, M. Claude Chevreuil réfute en particulier le lieu de la Maison Roque. Voici donc un mémoire fort utile sur le passage de Flaubert à Nogent, comme nous souhaitons d’en avoir de semblables pour les autres lieux où il a vécu. Nous comptons d’ailleurs le reproduire presque entièrement dans notre bulletin, tant il nous semble nécessaire pour une meilleure connaissance du romancier Rouennais.