Nouvelle datation de lettres de Flaubert – III

Les Amis de Flaubert – Année 1966 – Bulletin n° 28 – Page 43

 

 Nouvelle datation de lettres de Flaubert – III

N° 1058  À Philippe Leparfait.

Jeudi matin.

Suite du n° 1052, et même erreur de deux ans. Il n’est pas allé à Londres : il a été attaqué de violentes coliques. Ces coliques reparaissent dans le n° 929, du 7 septembre 1867 (voir supra) et dans le n° 1065, du 9 septembre (voir infra). Au moins est-il allé un instant à Nogent-sur-Seine, d’où il est revenu à Paris le 4 septembre, et il regagnera Croisset « dimanche ou lundi ». (En réalité, ce retour eut lieu le samedi 7, tellement sa grotesque indisposition le tourmentait. Comme, le lundi 2, il se trouvait encore à Nogent, force est de dater cette lettre-ci du lundi antérieur.

Paris, jeudi matin (26 août 1869).

N° 1065  À sa nièce Caroline.

Croisset, lundi soir (septembre 1869).

Flaubert a reçu La fille du fossoyeur, Paix des neiges, poèmes de Bouilhet qu’il avait demandés le 20 août (n° 1053). Il en demande encore du même genre. D’autres éléments, communs à cette lettre-ci et à une du 31 août adressée à sa nièce, commandent de dater :

Croisset, lundi soir (9 septembre 1867).

N° 1072 À Philippe Leparfait.

(Octobre 1869).

Erreur de deux ans. « Mme Heuzey que j’ai rencontrée mercredi à l’Exposition… » ; il n’y a pas eu d’Exposition en 1869, mais en 1867. En septembre 1867, Flaubert est revenu de Champagne à Paris le 4, un mercredi, probablement celui où il a rencontré Mme Heuzey. Puis, incommodé par la dysenterie, il est revenu à Croisset le samedi 7. Il est question dans cette lettre d’un séjour écourté de la princesse Mathilde à Dieppe, de même dans le n° 929, du 7 septembre 1867. Donc…

(Paris, jeudi 14 octobre 1867).

N° 1079  À La Princesse Mathilde

Jeudi, 6 heures du soir (1869).

Toujours question d’Aïssé. L’Odéon doit présenter : 1° une pièce en vers de Saint-Ybars ; 2° une pièce en prose de George Sand ; 3° Aïssé de Bouilhet qui est en vers. « Mme Sand m’a offert, par écrit, de me céder son tour, mais l’Odéon ne veut pas deux pièces en vers l’une après l’autre ».

La lettre et l’offre de George Sand sont du mercredi 13 octobre ; et Flaubert transmet en même temps à Philippe une lettre de Chilly, directeur de l’Odéon, en le priant de lui répondre le plus vite possible, à lui Flaubert, qui transmettra au dit Chilly. Au sujet de cette correspondance triangulaire, voir infra les n° 1242 et 1243.

(Paris) jeudi 6 heures du soir (4 novembre 1869).

 

(A suivre).