Généalogie d’Ernest Commanville

Les Amis de Flaubert – Année 1972 – Bulletin n° 41 – Page 4

 

Généalogie d’Ernest Commanville

Nul ne s’étonna, lorsque le 6 avril 1864, à Croisset, Ernest, Octave Commanville épousa Désirée, Caroline Hamard, c’était alors un beau mariage, mais, après la mort de Flaubert, les écrivains et exégètes, recherchant tout ce qui touchait de près le romancier, s’intéressèrent à la famille Commanville. On écrivit que le mari de Caroline ne s’appelait pas Commanville, nom auquel il n’avait pas droit et que ce n’était d’ailleurs pas un nom, qu’il n’avait que deux prénoms : Ernest et Octave, qu’il était un enfant trouvé à qui on donna le nom de Philippe par un tour de passepasse. On raconta aussi que sa mère ou sa grand-mère était ce qu’il est convenu d’appeler « une fille mère ». On voulut remonter plus loin et on ajouta que, parmi ses ancêtres, il y avait peut-être un exécuteur des hautes œuvres de justice et des attaches familiales avec le fameux cardinal La Balue qui, d’après la légende, fut enfermé pendant onze années dans une cage de fer. Des expressions péjoratives revenaient sans cesse, supposant qu’un fait horrible avait dû avoir lieu.

Flaubert, qui, pour certains, ne voulait pas de cette union qu’il apprit alors qu’il se trouvait à Paris et qui, pour d’autres, poussait sa nièce au mariage, croyant à une bonne bourgeoise exhaussée du prestige aventureux de hardis marins du futur époux, aurait été désappointé et désolé devant les papiers familiaux de Commanville.

Qu’en était-il exactement ? Les recherches effectuées dans les registres d’état civil et les registres paroissiaux nous ont permis, semble-t-il, d’amener quelques éclaircissements dans ce que l’on nomme l’énigme Commanville.

Le 15 octobre 1751, naît à Saint-Valéry-en-Caux un enfant de Marie-Madeleine Balue. C’est, si l’on veut, la fourche où les branches rejoignent le tronc de l’arbre généalogique, moyeu ou axe autour duquel tourne les rais de la roue des générations. En inversant pour plus de commodité, la branche maîtresse doit être figurée par la famille Balue, Ballu ou Ballue, l’orthographe des noms se fixant vers le milieu du XVIIIe siècle.

Si nous en excluons Jean La Balue né dans le Poitou en 1421, du plus loin que l’on peut remonter, en Normandie, on voit un Jehan Ballue, trésorier de la fabrique de Saint-Maclou de Rouen de 1538 à 1541. Son épouse fait don à l’église d’une chasuble de satin rouge et de deux coussins de toile brodés de fils d’argent. En 1580, un Ballu est maître des ouvrages et fortifications de la ville de Rouen alors que le chanoine Ballue est reçu Prince du Puy de la Conception. En 1608, Vincent de Civille, sieur de Bouville, est héritier de Geoffroy Ballue, sieur de la Graverie, tandis qu’un Jean-Pierre Ballue, conseiller du Roy à la Chambre des Comptes de Normandie, devient à son tour trésorier de la fabrique de Saint-Maclou.

Mais tous ces hommes de haute condition et remplis d’honneurs ont-ils des liens avec la famille Balue qui nous intéresse ? Il est permis d’en douter car cette dernière est formée de gens de condition modeste vivant au bord de la mer. La pointe extrême et certaine vient d’un Pierre Balue qui, vers 1650, à Saint-Valéry-en-Caux, épouse Marguerite Ladiré dont il a au moins six enfants : Robert qui épouse Marie Paumier, Jean qui prend Jeanne Présot, Vincent et Nicolas qui se marient l’un avec Suzanne Caruel, l’autre avec Marie Blé, enfin, Pierre qui prend pour femme Suzanne Gainneville et Catherine dont le mari est Adrien Joutet. Nous trouvons là, presque toutes, des familles de marins et pêcheurs et l’on voit un Joutet mourir en allant à Terre-Neuve en 1683 et un Gainneville se noyer dans un naufrage en 1702. Vincent semble faire exception puisqu’il exerce la profession de cordonnier. Il a dix enfants et trois d’entre eux prennent la profession du père. Quant aux filles, l’une, Marie, épouse Jacques Lacaille, tonnelier, et l’autre Marie-Madeleine, née le 5 septembre 1710 épouse à vingt et un ans Jean-François Ladiré, tonnelier, lui aussi.

De 1630 à 1833, on relève dans les registres cent trois noms de la famille Balue et de ses alliés directs. Leur situation sociale ou aisance se dévoile dans « ce que deux seulement sont inhumés dans l’église de Saint-Valéry. Trois au moins sont morts en mer et un autre décède sur les vaisseaux du roi.

La famille Ladiré est très nombreuse le long des côtes entre Dieppe et Fécamp. Elle compte au moins dix-huit branches et on peut voir, malgré les curés si attachés aux recherches de la consanguinité qu’ils exigent des dispenses lorsque les mariages se font de quatre à quatre, un Jacques Ladiré épouser Catherine Ladiré et un de leurs fils Jean épouser une autre Catherine Ladiré. C’est un fils de ces derniers, Jean-François qui épouse Marie-Madeleine Balue.

Le ménage Ladiré-Balue a quatre enfants : un garçon et trois filles nés en 1736, 1738, 1740 et 1742. L’homme vraisemblablement embarqué, car les tonneliers naviguent aussi à bord des morutiers, décède en mer et l’on fait son service d’inhumation le 12 avril 1743 en l’église de Saint-Valéry. Un doute peut subsister car un autre Jean-François Ladiré, tonnelier décède le 4 mai 1742. Lequel était l’époux de Marie-Madeleine Balue ? Plus tard, elle dira seulement que son mari était marinier.

Quoi qu’il en soit, huit ou neuf ans après ce deuil naît un cinquième enfant qui porte seulement le prénom de Philippe.

Si nous trouvons une branche de la famille Ladiré boulangers de père en fils, nous trouvons aussi de nombreux marins qui paient un lourd tribut à la mer. Dans un naufrage, cinq d’entre eux périssent. Un autre va mourir aux Indes et deux sur les vaisseaux du roi. Quant à son niveau social, il est le même que celui de la famille Balue car ces deux familles sont liées par de nombreuses attaches. Sur cent quatorze membres recensés, un seul est inhumé dans l’église de la paroisse.

Ainsi, le petit Philippe peut se prévaloir, directement ou indirectement des familles Ladiré, Balue, Caruel, Paumier, Faudeux, Lemaître, Rager, autrement dit, de presque toute la population ouvrière et maritime de Saint-Valéry qui ne doit pas compter plus de trois à quatre mille âmes à l’époque.

L’enfant grandit, Philippe épouse Marie-Catherine Lacaille. Il n’est pas en Haute-Normandie une paroisse d’une certaine importance où on ne rencontre une ou plusieurs familles Lacaille. Nous devons écarter l’idée de l’exécuteur des hautes-œuvres de justice Charles Lacaille d’abord parce qu’il ne semble pas y avoir eu de bourreau de ce nom à Fécamp. C’est celui de Pont-l’Evêque et de Honfleur dans le Calvados. Ensuite parce que nous ne trouvons aucun Lacaille portant le prénom de Charles dans la région de Saint-Valéry berceau de la famille qui nous intéresse.

Certes du plus haut que nous pouvons remonter, nous trouvons un Guillaume Lacaille né vers 1608 puis un Laurent Lacaille né en 1664. Laurent épouse en premières noces Geneviève Maupas qui lui donne une fille et en secondes noces Marie Pouchet dont il a trois enfants. L’aîné Nicolas est échopier marchand mercier puis dans la fin de sa vie se fait laboureur prenant à bail une vergée de terre sur la falaise qui appartient à la fabrique de l’église de Saint-Valéry. Il convole lui aussi épousant Anne Fro en premières noces, famille déjà liée aux Ladiré, il a huit enfants dont deux sont cabaretiers. Le second Pierre épouse Anne Verel et le plus jeune Jacques épouse une Marie Balue qui lui donne douze enfants.

Un des fils de Nicolas et de Anne Fro se prénommant Nicolas-François épouse Marie-Marguerite Le Nud et, à son tour devient père de six enfants dont quatre filles : Marie-Rose qui épouse Jean-Baptiste Dubuc de Saint-Etienne-du-Rouvray, Madeleine-Geneviève, Marie-Anne et Marie-Catherine qui épouse Philippe.

Comme dans toutes les familles Saint-Valérycaises parmi les Lacaille, il y a des mariniers à bord des terre-neuviens. Deux d’entre eux meurent sur les bancs et deux sur les vaisseaux du roi.

La position sociale de la famille Lacaille semble plus élevée que celle des Balue et des Ladiré. Avec les Grisel de Gerponville et les Gressigny inhumés dans l’église de Saint-Valéry on trouve quatre laboureurs, trois cabaretiers, un boulanger, un mareyeur, un tailleur d’habits, un tonnelier et huit marins.

Mais Philippe, celui sur qui s’axe toutes les ‘branches et ramifications, qui est-il ?

Dans le registre paroissial de Saint-Valéry, on peut lire : « … Le vendredi quinze octobre mil sept cent cinquante et un, naissance d’un enfant, fils naturel de Madeleine Balue, veuve de Jean Ladiré de cette paroisse qui nous a fait représenter un acte signé de ce jour par le sieur Follin avocat, procureur fiscal de Vittefleur comme elle a fait sa déclaration depuis un mois, suivant l’ordonnance, de sa grossesse. Il a été nommé Philippe par Cavalier, Marie-Madeleine Paumier femme d’Adrien Torant et Reine Mascrier ses parrain et marraines… »

Ainsi, malgré le curé qui, chaque dimanche, conformément à la déclaration de Louis XIV en date du 26 août 1708, au prône de la grande messe paroissiale, fait lecture de l’édit de Henri II de février 1556 concernant les femmes ou filles qui recèlent leurs grossesses, elle attend, peut-être les yeux tournés vers la mer et se résout, un mois seulement avant l’accouchement, à faire sa déclaration. Le curé n’a pas noté le nom du père sur le registre. L’a-t-elle donné au procureur fiscal qui le lui a demandé ?. Nous l’ignorons car les rituels ordonnent aux curés de ne pas inscrire le nom du père qui est désigné sur le registre mais seulement la mention du lieu et du greffe. Cependant, à Saint-Valéry, on doit le savoir. Le petit Philippe est nommé Commanville.

Commanville ! C’est le nom d’un ancien hameau de Criquetot-sur-Ouville, dans l’arrondissement d’Yvetot, nom de terre comme en prennent certains bourgeois anoblis. On trouve des seigneurs de Commanville comme Abraham, écuyer, sieur de Commanville et de Bernouville, conseiller au Parlement de Normandie en 1671. Anoblis en décembre 1644 les de Rouen sieurs de Commanville porteront : « … d’azur au chevron d’or accompagné d’une rose de mesme en pointe et au chef greslé d’argent chargé de molettes de gueules … » et dans l’église de Gerponville repose Adrien Commanville décédé en 1688. A Rouen en 1576, Jean Duval, sieur de Commanville est notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France, trésorier en la paroisse Saint-Laurent et en 1691 un sieur de Commanville est inhumé en l’église Saint-Godard.

Ainsi, Commanville est bien un nom. Dans la région de Saint-Valéry, nous trouvons deux familles, l’une issue de Gerponville dont les membres s’égaillent vers Le Havre et à travers l’arrondissement d’Yvetot où il en existe encore de nos jours, l’autre à Saint-Valéry même où deux frères Jean et Nicolas épousent deux sœurs Anne et Marie Angot Jean qui nous intéresse a au moins deux enfants dont l’un d’eux prénommé comme son père, né en 1674, marié en 1701, meurt sur les bateaux du roi en 1704, après avoir eu un fils Charles qui épouse Marie-Anne Boulet

De l’union Commanville-Boulet naît sept enfants notamment Anne qui épouse Nicolas Paumier, Jacques-Philippe qui épouse Marie-Anne Mascrier, Philippe qui épouse Marie Lefebvre. Cette énumération peut sembler fastidieuse mais elle a son utilité. Si nous en exceptons Marie-Françoise Commanville qui épouse François Auzou tailleur et Louis-Charles qui exerce la profession de charpentier, nous trouvons là une famille essentiellement attachée à la mer puisque sur quinze hommes, douze sont des mariniers et, de 1691 à 1706, quatre meurent au service du roi, un sur les bancs de Terre-Neuve. Nous remarquons aussi que huit d’entre eux ont dans leurs prénoms celui de Philippe.

Philippe Balue, tel est le nom transcrit sur les registres, embarque comme mousse à l’âge de huit ans car la mère avec ses cinq enfants doit être dans l’indigence. Du fait d’être né sans père, l’enfant doit être élevé par les hauts-justiciers qui, pour se décharger, obligent les membres aisés de la famille à en prendre soin et selon la coutume du bord de la mer, à le faire embarquer quand il a atteint sa huitième année.

Des autres enfants sœurs et frères utérins de Philippe, la première, Marguerite Ladiré épouse en 1770 Pierre Lieury, marinier originaire d’Ingouville quant à Philippe devenu lui aussi marinier, il épouse le 5 octobre 1784 Marie-Catherine Lacaille. L’acte de mariage porte : « … Philippe dit Commanville, fils naturel de Madeleine Balue qui est présente ».  Il est donc notoire que le nom de Commanville est attaché à l’homme car dans cette paroisse maritime, s’il avait usurpé un nom, la famille Commanville s’y serait opposée et le curé aurait refusé la transcription. Cette notoriété est si établie que, malgré la loi qui veut que les pseudonymes ne peuvent se transmettre aux héritiers ni figurer sur un acte d’état-civil à moins d’un jugement, lorsque de l’union de Philippe dit Commanville avec Marie-Catherine Lacaille naissent cinq enfants, on peut lire sur les registres de Saint-Valéry puis de Fécamp, les baptêmes, en 1785 de Jacques Philippe dit Commanville, en 1787 de Marie-Catherine Commanville (Philippe et le mot dit sont omis), en 1790 de Victoire-Agnès Philippe dit Commanville, en 1792 de Marie-Elisabeth Philippe-Commanville (le mot dit est omis), enfin en 1798 de Louis, Germer, Augustin sur la déclaration du père le citoyen Philippe dit Commanville capitaine de navire.

Pourquoi ce nom de Commanville pris par Philippe Balue ? Ou qui lui a été donné dès sa jeunesse ? Il n’y a que deux motifs assez puissants pour imposer une telle mutation agissant sur toute une destinée. C’est qu’on connaît le père ou que l’enfant est adopté. Nous n’avons pas oublié qu’une des marraines du petit Philippe est Madeleine Paumier femme Torant. Or, un Nicolas Paumier a épousé une Anne Commanville et un Torant l’époux d’une Marguerite Balue tandis que Vincent Balue a pris pour épouse Marie Paumier. D’un autre côté, on voit que Pierre Balue et Suzanne Gainneville ont un petit-fils qui épouse Marie Auzou ou Auzoult tandis que François Auzou prend Marie-Françoise Commanville. Autrement dit, par les Paumier, les Gainneville, les Auzou, les Lefebvre, les Le Nud, les familles Commanville et Balue sont étroitement unies et ne peuvent s’ignorer. Philippe dit Commanville est donc bien le nom reconnu de tous et qui se transmet aux descendants.

Le 23 juin 1828, c’est le mariage à Fécamp entre Louis, Germer, Augustin dit Commanville, marchand de bois, fils majeur de Philippe, capitaine de navire, avec Flore Dechand. Pierre Dechand est capitaine de vaisseau. Le nom de Balue n’est cependant pas complètement écarté puisque le 23 juin 1831, l’acte de décès porte : « … Philippe Ballu dit Commanville, fils de feu Marie-Anne Ballu, veuf de Catherine Lacaille … »

La passation en 1792 des registres paroissiaux à l’état-civil a été, il faut en convenir, un immense progrès. Orthographe, oublis et omissions, négligences et indifférences rendent avant cette date les recherches difficiles, mais tout n’a pas été parfait et dans les débuts des erreurs seglissent encore. Ainsi dans l’extrait de l’acte transcrit ci-dessus, on voit Marie-Anne remplacer Marie-Madeleine. Philippe dit Commanville devient Augustin dit Commanville : il a quatre enfants déclarés à Rouen : Flore-Louise Commanville, le 16 mai 1829 (elle décède en bas âge),

Louise-Victoire Philippe dit Commanville le 7 juin 1830 (elle épouse Charles-Louis Roger, principal au collège de Lisieux et officier d’Académie), Ernest-Victor dit Commanville le 17 décembre 1831 (mort aussi en bas-âge), enfin : « … le 17 mai le 1834 a comparu Louis, Germer Augustin dit Commanville âgé de trente-six ans, marchand de bois, demeurant 74, avenue du Mont-Riboudet, époux de Flore-Victoire Dechand qui a déclaré hier à dix heures du matin est né en son domicile précité de son mariage contracté en la ville de Fécamp, le vingt-deux juin mil huit cent vingt huit, un enfant prénommé Ernest, Octave, en présence des sieurs Laurent Délandes, trente-six ans, capitaine de navire, domicilié en la ville de Honfleur, Pierre, Séraphin Foubert commis de chantier demeurant avenue du Mont-Riboudet, 82… » Quand le grand-père de cet enfant décède le 25 mai 1860, il est transcrit que : « … Louis, Germer Augustin dit Commanville, négociant… fils de Philippe Augustin dit Commanville et de Catherine Lacaille… » Ainsi voilà l’erreur. Il ne s’agit pas d’ajouter quoi que ce soit au « dit Commanville » mais d’interchanger Philippe et Augustin par un jugement du Tribunal civil de première instance du Havre rendu le 6 janvier 1864 qui ordonne que l’acte sera modifié et que le nom patronymique Philippe qui a été omis sera ajouté aux prénoms, avant les mots : dit Commanville. Cela n’était pas difficile à prouver, il n’y avait qu’à remonter seulement de deux générations.

Mais pourquoi ce jugement demandé par Ernest ? Tout simplement, à notre avis, c’est qu’il ignorait ce mot « dit » mis avant son nom (1).

Si des erreurs peuvent se glisser parfois dans la transcription d’actes, on parle trop facilement de tour de passe-passe. C’est le cas de Commanville, c’est le cas de Guy de Maupassant. Mais sait-on bien qu’un faux en écriture publique peut conduire en Cour d’Assise ? Et que pas un maire, pas un officier d’état-civil qui est assermenté ne se prêterait à ce petit jeu. Peut-on penser que Flaubert se soit inquiété d’un fait qui s’est passé plus d’un siècle auparavant, lui qui a cru un moment avoir un enfant de Louise Colet, lui qui s’est tant dévoué pour Philippe Leparfait et sa mère, la maîtresse de Louis Bouilhet ? Il est permis d’en douter.

Au cimetière monumental de Rouen se trouve une dalle de marbre blanc entourée d’une grille de fer. Un lierre recouvre la dalle et rend presque illisible les inscriptions funéraires. Lors de l’achat de la concession en 1863, on l’avait prévue pour six places. Cinq sont occupées. Caroline devenue madame Franklin-Grout a renié la famille Commanville.

 

Lucien Andrieu.

(1) Cependant, on peut objecter que lors du mariage de sa sœur Louise il ait été mis au courant du « dit Commanville ».

 ***

Tableau généalogique de la famille Commanville

 

LADIRÉ Jacques

BALUE Pierre

LACAILLE Laurent

1664-1734

LADIRÉ Catherine

LADIRÉ Marguerite

POUCHET Marie

LADIRÉ Jean

BALUE Vincent

1676-1756

LACAILLE Nicolas

1693-1764

LADIRÉ Catherine

CARUEL Suzanne

FRO Anne

LADIRÉ Jean-François __ BALUE Marie-Madeleine

1705-1743                   1710-1793

LACAILLE Nicolas-François

1724-1776

LE NUD Marguerite

BALUE Philippe ___________ LACAILLE

dit COMMANVILLE                   Marie-Catherine

1751-1831                                 1753-1816

AUGUSTIN dit

COMMANVILLE

Louis Germer

1798-1860

DECHAND Flore

PHILIPPE dit

COMMANVILLE

Ernest Octave

1834-1890

HAMARD Caroline

1846-1931

**

BALUE Marie-Madeleine

1710-1793

Quatre enfants LADIRÉ

BALUE Philippe dit COMMANVILLE

1751-1831

PHILIPPE-COMMANVILLE Jacques

1785-1827

COUILLARD

Marie

COMMANVILLE Marie-Catherine

1787-

LE BER Jean-Baptiste

PHILIPPE dit

COMMANVILLE

Victoire Agnès

1790-

LE BOULANGER Armand

AUGUSTIN dit

COMMANVILLE

Louis Germer

1798-1860

DECHAND

Flore

Cinq enfants

nommés PHILIPPE

dit  COMMANVILLE

COMMANVILLE

Flore Louise

1829-1829

dit COMMANVILLE

Ernest Victor

1831-1832

dit COMMANVILLE

Ernest Octave

1834-1890

PHILIPPE dit

COMMANVILLE

Louise Victoire

1830-1863