Amélie Bosquet, critique

Les Amis de Flaubert – Année 1976 – Bulletin n° 48 – Page 41

 

Amélie Bosquet, critique

Elle envoya à la fin du Second Empire, et ensuite, des critiques de nouveaux romans au Journal de Rouen, qui furent publiées sous le pseudonyme d’Émile Bosquet. Elle se fâcha, car cette féministe notoire avait le caractère court, avec Flaubert qu’elle avait connu fort jeune, ayant passé sa jeunesse à Rouen, lors de la publication de l’Éducation sentimentale. Elle avait cru se reconnaître dans un des personnages du roman et, bien entendu, à son désavantage. Nous ne savons pas si les deux Rouennais se retrouvèrent par la suite.

Dans une critique de 1877, concernant La servante du Diable, par Emmanuel Gonzalès, elle écrit : « Si nous cherchions dans notre histoire littéraire une œuvre ayant quelque analogie avec cette manière, c’est peut-être Salammbô qui nous offrirait le plus de points de rapprochement. Mais M. Emmanuel Gonzalès attache moins d’importance que M. Gustave Flaubert aux détails de la mise en scène, quoiqu’il ne les néglige pas ; en revanche, il se préoccupe davantage de l’intérêt du sujet… ». Se rapportant à l’année, on peut se demander si Amélie Bosquet, son courroux apaisé, n’a pas essayé, par ce paragraphe, de se rapprocher de Flaubert, sachant bien qu’il ne serait pas sans lire son article ?