Les Amis de Flaubert – Année 1969 – Bulletin n° 35 – Page 42
Hénaurme !
Relevé dans la Chronique de Rouen, journal des petites affiches, paraissant les jeudi et dimanche, dans la revue de la presse littéraire Paris, 15 octobre (1856) de C. P. Dusailly (Périnelle) ces phrases :
« … Il y a quelques années, Louis Bouilhet, un poète, notre compatriote publiait dans la Revue de Paris, un conte romain, Melaenis, avec cette dédicace : « À Gustave Haribert ». Aujourd’hui, M. Haribert (Gustave) dédie son roman Madame Bovary : « À Louis Bouilhet ». J’espère bien que M. Bouilhet ne restera court et j’attends avec impatience sa prochaine dédicace. Je dois avouer que c’est moins à cause de la dédicace même qu’à cause de l’œuvre ».
Madame Bovary étude de mœurs provinciales, me semble une œuvre réussie. Je reprocherai cependant à l’auteur de ne pas bien distinguer la vérité des détails, d’avec la vulgarité. Ce défaut est du reste commun à toute l’école réaliste. Quoi qu’il en soit, le nom de Haribert, quelque part qu’il apparaisse oblige. L’œuvre n’est point au-dessous du nom… ».
Et l’auteur de cet article était d’origine rouennaise, à moins qu’il écrivît mal et que le typographe n’ait pu comprendre que ces deux noms Bovary et Haribert !…