Les camarades de Gustave Flaubert

Les Amis de Flaubert – Année 1978 – Bulletin n° 53 – Page 44

Les camarades de Gustave Flaubert

au Lycée de Rouen

Dans une liasse des Archives départementales de la Seine-Maritime (série T), nous avons retrouvé cette feuille manuscrite intéressant le lycée royal alors que Gustave Flaubert y était élève.

Un cours de cosmographie y était enseigné. Le professeur donne des renseignements sur celui-ci : « On a vu jusqu’au commencement de mars : 1°) des notions générales sur l’atmosphère, la lumière, les instruments et les procédés d’observation ; 2°) démonstration de la rondeur de la terre, application aux longitudes et latitudes terrestres ; 3°) théories des mouvements apparents du soleil, constitution physique de cet astre ; 4°) théorie du mouvement lunaire, constitution physique de la lune. »

L’année n’est pas donnée, mais il doit s’agir de 1838.

La liste des élèves est rangée en trois séries :

1e série (12 élèves) : Le Bourg (bien), Fouard (bien), Jore (bien), Viard (bien), Le Carpentier, Sautreuil, Perrée, Massot, Gédon, Carbonnier, Luce, Longuemare.

2e série (10 élèves) : Lefebvre, Durand, Bouilhet (absent), Le Rond (bien), Eude, Boivin, Lepesqueur, Condor, Bouttement.

3e série (37 élèves) : Corbin, Ernest Lemarié (nul), Crellet, Troche, Gouel, Mallet, Aillaud, Asselin, Ribard, Poidevin, Maget, Bachelay ( ?), Baudin, de Maurepas, Laîné, Lhernaud (passable), Bailleul, Le Maréchal, Renaud, Rouland, Orléans, Guesnier, Hamard, Pinel (nul), Capet, Jouvin, Bidault, Delporte (absent), Louis Lemarié, Ouriel, Clément, Bosquet, Le Monnier, Le Roux, Corel, Flobert (mal).

L’orthographe a été respectée.

La plupart des noms ne dit plus rien. Quelques-uns sont plus connus : Louis Bouilhet, son ami, les frères Lemarié, Aillaud, auteur de plusieurs almanachs rouennais, Bachelay (Théodore Bachelet ?), futur professeur d’histoire au Lycée Corneille, Rouland (Gustave) député et ministre de l’Instruction Publique, Bosquet, après une vie passée aux colonies, est revenu à Mantes et donna en vers alexandrins une version des principaux romans de Flaubert, Hamard, le futur mari de Caroline, sœur de Flaubert. Mais « Flobert » aurait poussé une sainte colère de voir son nom orthographié de cette manière

(A. D.).