Jeudi 19 janvier, à l’Hôtel littéraire Flaubert (33 rue du Vieux Palais, 76000 Rouen) à partir de 18h30. À l’occasion de la Nuit de la lecture, Joëlle Robert présentera l’ouvrage qu’elle a dirigé, Flaubert au Collège royal de Rouen, en présence des auteurs. Cette présentation sera suivie de lectures de textes de et sur Flaubert concernant cette période. https://www.hotelslitteraires.fr/evenement/flaubert-au-college-royal-de-rouen-par-joelle-robert/
Ce volume, qui porte le numéro 41 des Cahiers Flaubert Maupassant (premier de trois hors-séries recueillant les travaux de l’année du bicentenaire) sera remis ou envoyé aux adhérents à jour de cotisation pour l’année 2022-2023. Rappelons que cette cotisation donne droit cette année à deux numéros des Cahiers, le n°39 qui a été adressé en septembre, et celui qui paraît ce mois.
Assemblée générale de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant, 24 septembre 2022
Rapport moral
Vie de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant pour l’année 2021
Depuis l’année dernière,
l’Association des Amis de Flaubert et de Maupassant (ci-dessous AFM) a
changé de calendrier : nous sommes passés de l’année civile à l’année
scolaire pour le programme des activités (mais pas pour le budget, qui lui
reste, annuel). En raison de ce nouveau découpage de temps, la cotisation
(inchangée) payée en 2022 sera valable jusqu’en juin 2023.
La particularité de l’année
passée, c’est qu’elle a duré 18 mois : elle a inclus toute l’année
2021 et s’est prolongée jusqu’en juin et même en août de cette année.
Pourquoi une telle amplitude ? Bien sûr en raison de la commémoration
du bicentenaire de la naissance de Flaubert, qui a pris toute l’année
civile 2021, et nous avons continué au premier semestre de cette année.
Il faudrait même remonter
plus haut dans le temps pour inclure le travail de préparation, qui a
commencé très en amont, quand Yvon Robert, alors maire de Rouen, a réuni
pour la première fois toutes les institutions et les personnes concernées
en mars 2019 pour commencer à réfléchir à l’événement à la fois local,
régional, national et international puisqu’avec Flaubert, comme avec
Maupassant en 1993 (centenaire de sa mort) et en 2000 (150 ans de sa
naissance), nous avons la chance d’avoir un auteur qui a un fort ancrage
territorial, par la biographie et par les lieux de l’œuvre, et en même
temps une audience mondiale.
Notre programme s’est inscrit
dans le vaste ensemble « Flaubert 21 », une coordination fondée
par douze collectivités, dont la ville de Rouen, d’autres villes
(Canteleu, Ry, Lyons-la-Forêt), la Métropole de Rouen Normandie, la Région
Normandie, l’université de Rouen Normandie…
Notre association, qui a une
longue histoire avec Flaubert, se devait d’être au rendez-vous historique
de la commémoration.
À son niveau, l’AFM s’est
investie autant qu’elle a pu, en particulier en participant au Comité
scientifique et culturel mis en place par le collectif « Flaubert
21 » et au groupe d’experts, chargés de donner un avis sur chacun des
projets présentés, et d’accompagner, de conseiller, dans la durée, les
porteuses et les porteurs de projets qui en faisaient la demande.
Tout au long de cette année,
les membres de notre association ont répondu à de nombreuses
sollicitations des médias, et ils ont collaboré avec toutes les
institutions. Un ouvrage collectif a vu le jour, réunissant de nombreux
auteurs des AFM : La Normandie de Flaubert, éd. des Falaises,
avec quatorze auteurs et des photos d’Éric Bénard (1.000 exemplaires
vendus).
Nous avons participé à de
nombreux catalogues :
– Dans la tête de
Flaubert, catalogue de l’exposition aux Archives départementales de
la Seine-Maritime ;
– La Fabrique de
l’œuvre, catalogue de l’exposition des manuscrits à la Bibliothèque
municipale de Rouen.
À titre individuel, Joëlle
Robert a publié Un rêve de Flaubert ; Daniel Fauvel et Hubert
Hangar : 3 volumes de Fortune & Infortune des Flaubert et
deux guides touristiques et littéraires consacrés à la ferme de
Saint-Maclou de Folleville et à la maison de Déville.
Deux journées d’études, avec
la participation des AFM, ont été publiées dans la foulée : Hommage
à Flaubert, journée organisée par le Consortium des sociétés
savantes, et le dernier numéro du Bulletin de la Société libre
d’émulation, présidée par Daniel Fauvel.
Tout au long de cette année
et demie, nous nous sommes retrouvés à de nombreuses dates et dans des
lieux divers :
– au Musée Flaubert le 8
novembre 2021, le jour de la première émission du timbre Flaubert, créé à
l’initiative des AFM et pour le dessin duquel nous avons été consultés, et
dans ce même lieu le 12 décembre, pour distribuer l’acte de naissance avec
les Amis du Musée Flaubert et d’histoire de la médecine ;
– au cimetière
monumental le même jour, sur les tombes de Flaubert, puis de Jules Senard,
sous la conduite de Jean-Luc Brière ;
– à la bibliothèque
patrimoniale Villon pour une journée sur les manuscrits et leur
genèse ;
– au Musée national de
l’éducation, rue Eau-de-Robec pour l’exposition sur Flaubert au collège,
et au centre de ressources rue de Bihorel, tout près de la maison de Louis
Bouilhet, pour une journée d’étude sur le même sujet ; exposition et
journée placées sous la responsabilité de Joëlle Robert ;
– à la Mairie de
Canteleu pour reconstituer la maison de Croisset (Guy Pessiot aux
commandes)
– deux fois à Paris pour
parler de politique au Sénat, à l’invitation de la sénatrice Catherine
Morin-Desailly, qui a joué un rôle majeur dans « Flaubert 21 »,
et pour parler des rapports Flaubert et des Beaux-Arts, au Musée d’Orsay,
ces deux colloques co-organisés avec le Centre Flaubert de l’université de
Rouen, dirigé par François Vanoosthuyse, composante du laboratoire
Cérédi ;
Et enfin, nous avons couronné
l’année par une semaine en Bretagne, organisée par Gilles Cléroux et
Hélène Le Fur : il a réuni vingt participants sur une partie de
l’itinéraire suivi par Flaubert et Du Camp en 1847.
Les trois journées d’études
(Flaubert collégien, politique et Croisset reconstitué) paraîtront à la
fin de 2022 et en 2023, sous forme de hors-séries des Cahiers,
Flaubert politique également en publication numérique sur le site
Flaubert.
Le numéro 40 des Cahiers,
disponible le jour de l’Assemblée générale, est entièrement consacré à
Maupassant, avec les communications des journées « Histoire d’en
rire » (par Catherine Botterel) et « Le Rouen de Maupassant et
Maupassant à Rouen », organisée par Guy Pessiot.
Deux informations pour
terminer.
En janvier, un petit groupe
s’est rendu à Marseille, où était présentée l’exposition
« Salammbô », dans un format différent, grâce à Jean-Luc Brière.
Marseille, pour tous les flaubertiens, c’est Eulalie Foucault de Langlade
et la nuit du 24 octobre 1840, quand le jeune homme revient de Corse. Ça
s’est passé à l’Hôtel Richelieu, rue de la Darse, où Flaubert est venu en
pèlerinage à chaque fois qu’il est passé par Marseille. Mais impossible de
retrouver l’emplacement exact de cet hôtel. C’est maintenant chose faite
grâce aux recherches de Myriame Morel-Deledalle, conservateur au Mucem,
qui a retrouvé dans les archives l’adresse exacte de l’hôtel : 13 rue
de la Darse, qui correspond aujourd’hui à la bijouterie Pellegrin, au 19
rue Francis-Davso.
Cette bijouterie fait partie
du patrimoine littéraire concret, physique, comme la tombe au cimetière.
Les AFM entretiennent régulièrement la tombe de Flaubert (celle aussi de
Maupassant à Montparnasse), parmi nous en particulier Corinne Husson, et
Guy Pessiot a conçu un panneau explicatif, posé sur la grille entourant le
caveau de la famille Flaubert, qui permet désormais de bien identifier le
« carré » Gustave Flaubert, la famille et les proches.
Ajoutons pour terminer que
notre site Internet a reçu 308.000 visites en 2021.
Le rapport moral, présenté
par Yvan Leclerc, président des AFM, est approuvé à l’unanimité des
présents et représentés par des procurations.
Le rapport financier,
présenté par Jean-Luc Brière, trésorier des AFM, est approuvé à
l’unanimité des présents et représentés par des procurations.
Samedi 1 er octobre 2022, Hôtel des sociétés savantes, 9h30-17h30
9h30. Yvan Leclerc : Accueil 9h40. Gilles Cléroux : Présentation de la journée 9h45. Gilles Cléroux : Portrait(s) de Maxime Du Camp 10h00. Annick Polin : La mission photographique de Maxime Du Camp en Égypte, avec Gustave Flaubert pour témoin 10h30. Pause 10h45. Daniel Fauvel : Paul-Émile Botta, Gustave Flaubert et Maxime Du Camp 11h15. Frédérique Asklund: Du Camp et Flaubert : querelle sur le statut de l’écrivain dans les années 1850
12h00. Déjeuner
14h00. Lectures 14h15. Guillaume Cousin : La Revue de Paris de Maxime Du Camp : approche historique et littéraire 14h45. Daniel Larangé : Pour une poésie sociale et positiviste : le catholicisme progressiste de Maxime Du Camp (à travers les Chants modernes) 15h15. Pause 15h30. Gilles Cléroux : Situation(s) de Maxime Du Camp 16h00. Lectures 16h15. Mickaël Savchenko : Corps vivants, corps morts : la problématique funéraire dans Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle 16h45. Conclusion
Intervenant.e.s
Frédérique Asklund, professeure de lettres au Collège Léon Delagrange, Neuville-aux-Bois (Loiret). Auteure d’une thèse en 2006, soutenue à Orléans intitulée Maxime Du Camp et Gustave Flaubert, deux écrivains au miroir de leur amitié (1840-1893)
Gilles Cléroux, vice-président des Amis de Flaubert et de Maupassant
Guillaume Cousin, université d’Artois, docteur agrégé de l’université de Rouen. Auteur d’une thèse en 2018, soutenue à l’Université de Rouen Normandie, intitulée La Revue de Paris (1829-1834) : « un panthéon où sont admis tous les cultes »
Daniel Fauvel, historien, président honoraire des Amis de Flaubert et de Maupassant, président de la Société libre d’émulation de la Seine-Maritime
Daniel S. Larangé, maître de conférences (Paris 3 Sorbonne-la-nouvelle, McGill University, Abo Akademie, UPEC), auteur de nombreux ouvrages et articles, spécialiste du romantisme et de la littérature du XIXe siècle
Annick Polin, chargée de mission au service éducatif du musée des Beaux-Arts de Caen (2003-2009). Assure depuis 2011 des cours et des conférences dans le cadre des musées de Normandie
Samedi 11 juin 2022, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen
9h30 – 17h
Ce ne sera pas un bilan officiel, mais l’occasion d’une réflexion collective sur l’événement, replacé dans le long terme, en tenant compte des retours du public et en essayant de prendre du recul par rapport à ce qui a été fait.
Matin
9h30. Yvan Leclerc, président des Amis de Flaubert et de Maupassant Accueil et présentation
10h. Delphine Crocq, directrice de l’Office de tourisme de Rouen Littérature et tourisme
10h30. Pause (vente de livres publiés à l’occasion de l’année Flaubert)
11h. Valérie Schmitt, chargée de projets édition, Normandie Livre & Lecture, et Stéphanie Carlier, responsable de la communication à Normandie Livre & Lecture Éditer et lire Flaubert pendant l’année de la commémoration
11h30. Manon Quenehen, responsable lecture-écriture DAAC – Délégation académique à l’action culturelle, Académie de Rouen Projets d’éducation artistique autour de Flaubert dans les classes
Après-midi
Nouvelles formes de médiation
Tables rondes. Modératrice : Christine Dejou, chef de projet « Flaubert 21 » à la Région Normandie
15h30. Théâtre Jean-Christophe Blondel (Divine Comédie, La Légende de saint Julien l’Hospitalier), Aurélie Dujarrier (Le Safran collectif, Le Château des cœurs et autres textes), Matthieu Farcy (lecture de La Tentation de saint Antoine et d’autres textes)
Les Flaubert à Croisset Vie quotidienne et reconstitution (3D) de leur maison détruite
Lieu : Mairie de Canteleu, Place Jean-Jaurès, salle des mariages Horaires : 9h – 12h / 14h15 – 17h. Entrée libre
Matin : Session modérée par le professeur Yannick Marec
Accueil (Mélanie Boulanger, maire de Canteleu)
Introduction (Yvan Leclerc et Guy Pessiot, organisateur de la journée)
La maison dans la vie privée bourgeoise au XIXe siècle (Michelle Perrot, historienne)
Architecture domestique ou évolution de la distribution d’une maison bourgeoise au XIXe siècle (Anne Debarre, architecte et historienne de l’architecture)
La maison de Flaubert, à Croisset, dans le réseau des maisons d’écrivains (Bénédicte Duthion, présidente régionale des Maisons d’écrivains)
Midi : Un déjeuner pourra être organisé pour les intervenant(e)s, organisateur(trice)s et volontaires au restaurant Le Carreau des Halles, du Marché d’intérêt national (MIN), avenue du Commandant Bicheray. Menus avec boisson et café compris. Choix entre trois entrées, trois plats et trois desserts. 23 euros à régler au restaurant. Inscription au repas : amis.flaubert.maupassant@gmail.com
Après-midi : Session modérée par Annie Le Brun, adjointe au maire de Canteleu
La propriété des Flaubert, son histoire, sa description, son achat en 1844, son évolution (Daniel Fauvel, président de la Société libre d’émulation de Seine- Maritime)
La destruction de la maison en 1881, la distillerie, l’achat du pavillon et les usines qui vont suivre (Joël Dupressoir)
Les plans et la maquette virtuelle 3D proposés de la maison reconstituée (Guy Pessiot avec Bertrand Camillerapp, Pierre-Antoine Sahuc, professeurs, et les élèves architectes de l’ENSA de Normandie)
Conclusion : Le projet de la Métropole à Croisset (Laurence Renou, vice- présidente Culture de la Métropole Rouen Normandie)
14h30 Gautier, Flaubert et l’art de la statuaire : regards croisés Martine Lavaud, Université d’Artois
15h15 « Cinématisme » de Flaubert François Vanoosthuyse, Université de Rouen Normandie
16h Pause
16h15 Flaubert, les arts visuels, et l’invention du kitsch Jennifer Yee, Université d’Oxford
Une vidéo de Sandra Binion, extraite de son projet Distillé, autour de Madame Bovary, sera projetée à la fin de la journée.
Fin du colloque
Flaubert est l’écrivain absolu : celui qui place la « sacro-sainte littérature » au-dessus de toutes les autres formes d’expression artistique, celui à qui il est arrivé de ranger la peinture parmi les arts inférieurs, celui qui, encore, s’est opposé avec constance à l’illustration de ses œuvres, parce que l’image ferme la possibilité d’imaginer. Pourtant, l’iconographie occupe une place essentielle dans sa documentation d’écrivain, et ses carnets de voyage conservent la mémoire de sa confrontation marquante avec l’art lors de deux séjours en Italie. Il écrit à l’une de ses correspondantes : « Emplissez-vous la mémoire de statues et de tableaux ». Alors que nul plus que lui n’a tendu la relation entre image visuelle et image mentale, entre tableau encadré et tableau métaphorique, ce colloque interroge la position singulière de Flaubert. Des Orientalistes à Cézanne et à Renoir, cette réflexion prend place dans un lieu qui abrite des œuvres mêlées à sa biographie et à ses thèmes de prédilection. À l’heure du bicentenaire de sa naissance, une phrase énigmatique pourra servir de fil rouge : « J’aime dans la peinture, la Peinture. »
Ce colloque, organisé par les Amis de Flaubert et de Maupassant (président Yvan Leclerc) et le Centre Flaubert (directeur François Vanoosthuyse) du laboratoire CÉRÉdI de l’université de Rouen Normandie, a reçu le label « Flaubert 21 » dans le cadre des manifestations du bicentenaire.
Comité scientifique du colloque Yvan Leclerc, président des Amis de Flaubert et de Maupassant François Vanoosthuyse, directeur du Centre Flaubert du laboratoire CÉRÉdI de l’université de Rouen Normandie
Organisation Yvan Leclerc, président des Amis de Flaubert et de Maupassant Scarlett Reliquet, responsable des cours, colloques et conférences, musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris